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Grenoble - Golf Juan 2018 (Route Napoléon)

17 août 2018

Jour 6 - vendredi 17 août : Saint Vallier de Thiey – Golf Juan (40 kms)

Encore une belle matinée pour notre ultime étape ! Avant de partir, je retourne du côté de la piscine pour récupérer mon protège poignet égaré la veille, et on appelle Serge pour lui souhaiter une bonne continuation…. Lui toujours enthousiaste, a promis qu’un jour il mettrait aussi les bagages sur son bicloune et partirait plusieurs jours avec sa femme.

Passé la sortie du village et sa petite montée, ça a dévalé sec, on n’a pas eu à forcer notre talent pour pédaler… Sur le chemin, un bouquiniste chez lequel j’ai tenté de trouver – encore en vain – « Le hussard sur le toit ». Le dernier moment tranquille du parcours a été notre petit déjeuner le long de la route : un food truck avait aménagé quelques tables qui offraient une magnifique vue sur la côte !

A partir de Grasse, le trajet fut pénible, c’est le retour à la civilisation chez les sauvages citadins ! Centres commerciaux, trafic incessant, quartiers sans saveur, le tout sous une cana typiquement méditerranéenne lourde et humide…Beurk. Pour le coup, nous avions hâte d’arriver. On s’est arrêté - encore en vain – à la gare de Grasse pour les billets de Nico, toujours très énervé contre la SNCF.

Pendant plus d’une heure, nous avons galéré pour nous faufiler entre les voitures, au milieu des pots d’échappement et de la pollution sonore. Et même lorsque nous avons voulu récupérer une route secondaire, nous nous sommes trompés, et sommes restés sur ce p... d’axe principal. On est finalement arrivés par Cannes Est. Une piste cyclable (enfin !) nous a mené jusqu’à la mer puis tranquillement jusqu’à Golf Juan. Là c’était chouette ! Le bout du bout ! On y est ! Napoléon, t’es où là ?????

 

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ÉPILOGUE

 

Une bonne baignade s’imposait forcément. Sous cette cana, elle fut appréciée à sa juste valeur ! Nous avons fêté la fin de notre parcours sur la terrasse d’un resto donnant sur le port. A votre santé les gars !

Retour à la gare de Cannes par la piste cyclable, le long de la Promenade. Retour à Marseille à 18h00. Nico part chez son frère, Mat et moi continuons vers Gardanne. A noter sur la passerelle du quai en arrivant, la présence d’un drôle d’hurluberlu à vélo. Là, un dernier grand moment nous attendait : le trajet Gardanne – Aix par un début de soirée estival et bucolique, à travers petits chemins dont une portion surplombait Aix et la Sainte Victoire, tout ça accompagné de Radiohead à fond sur la trousse….

Sur le coup des 20h30, nous fumes accueillis par notre fan club sur le cours Mirabeau : les parents, Carine, Sophie, Xavier, Rémi, et leurs enfants. La soirée s’est terminée par un steack tartare aux allées provençales.

J’ai effectué ma dernière côte de la semaine en remontant à fond les ballons et kominding (un petit Supertramp me donnait le rythme) vers Saint Marc Jaumegarde, suivi par mon père en voiture, pleins phares et au ralenti (« vitesse du vélo à fond les ballons » égale « vitesse voiture en première »), en mode « attention convoi exceptionnel »…

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 THAT'S ALL FOLKS !

 

 

 

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16 août 2018

Jour 5 - jeudi 16 août : Clumanc – Saint Vallier de Thiey (90 kms)

Lever à 07h30 : aujourd’hui c’est notre étape la plus longue du parcours. Nous sommes partis à 9h30, en reprenant la même route que la veille pour sortir de la vallée. Ensuite, nous alternerons côtes et descentes, jusqu’à passer par 4 cols au total dans la journée ! Un deuxième petit déjeuner à Castellane s’est imposé, dans un café post-hippie : c’est la moindre des choses dans cet antre des mouvements alternatifs, pour le meilleur comme pour le pire (gourou pédophile et autres joyeusetés). J’en profite pour rappeler notre hôte du soir qui me confirme mettre à notre disposition un studio. Et même que si l’on arrive plus nous pourrons profiter de la piscine. Waouh mais c’est quoi ce plan génial ? Oui, car jusqu’à maintenant nous ne savons pas exactement où nous devons loger, un plan officieux que j’ai eu : un certain Serge, concierge d’une certaine « résidence » sise à St Vallier, m’avait assuré qu’il s’arrangerait pour nous trouver un toit pour la nuit, sans aucune contrepartie, tellement il kiffait notre trip !

Nous repartons tout content, sous le soleil et dans la bonne humeur. Nous approchons de la Clue de Taulanne, le paysage s’étrique et son passage est assez impressionnant, les falaises tombant littéralement sur nous. En vérité, cette journée nous a offerte de magnifiques paysages de moyenne montagne ; et elle est passée relativement vite malgré le nombre élevé de kilomètres. Sur l’une des montées de cols, nous avons pour la première fois aperçu la Mer Méditerranée à l’horizon ! Grisant.

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Nous avons tardé à prendre notre repas de midi car nous voulions avancer au maximum (orages prévus. En réalité, c’est à à peine 20 bornes de l’arrivée que nous avons trouvé un bistrot de bord de route, qui servait heureusement encore des sandwichs et de la bière. La mienne était une « Thor » servi dans un verre « Pêcheur », de la marque Fischer. Nous avons avalé notre dernière portion d’étape en peu de temps.

Il est 17h00 quand nous atteignons Saint Vallier. Le village est sympathique. Nous achetons du yop (pour nous) et une bouteille de vin bio (pour Serge). J’appelle ce dernier pour lui indiquer notre arrivée : il nous attend à la sortie du village, sur une rue à droite. Ah ok. Effectivement le gars nous est là et nous salue chaleureusement. C’est l’entrée d’une résidence privée mais ouverte car il n’y a pas de « barrière » physique la séparant du reste des maisons de la rue. Il est excellent ce Serge. Il nous appelle les « 3 Fantastiques » tellement il adoreeee ce que l’on entreprend. Pour le coup, il nous a dégoté un studio tranquille que pour nous trois, et nous a invité à profiter de la piscine. Royal, le plouf de fin de journée ! Le soir, nous avons opté pour un restaurant « Au relais impérial » (pizza chorizo avec un rosé de Bandol), puis entamé une balade digestive et un tour de village pour trouver trace de Napoléon.

Au retour, Mat et moi avons ressourcé nos muscles à coup de dose thérapeutique puis au retour dans le studio, une fois chacun dans son lit, nous avons synchronisé notre compte Deezer pour une écoute simultanée au casque du « Studio Album Ummagumma » du Floyd. Bonne nuit les petits !

 

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15 août 2018

Jour 4 - mercredi 15 août : Volonne - Clumanc (65 kms)

Il est 10h30 quand nous quittons nos amis, chacun de nous arborant fièrement sa brindille de lavande au vent (merci Chloé !). Mais nous les quittons provisoirement car ils nous amènent le pique nique pour ce midi. Du coup, nous voyageons léger ce matin, les sacoches étant remisées dans les coffres de voiture.

Le paysage a été une nouvelle fois bien différent de la veille : pour commencer, une vicinale bucolique qui serpentait dans les hauteurs de la Bréone, au milieu des collines. A la demande de Mathieu, nous avons écouté pour nous accompagner du Tiken Jah Fakoly et du dub des années 60…

A la sortie de Châteauredon nous avons récupéré enfin la Route Napoléon officielle, mais ce pénible du fait de la chaleur, du passage incessant des voitures, et surtout de celui des motards. La route est plus fréquentée et plus large, les clues à notre gauche. Soulagés nous fumes lorsque nous trouvâmes un petit coin tranquille, sur le chemin menant à St Julien d’Asse, le long du ru l’Asse, donc. Mat et moi nous y sommes baignés, l’eau était bien fraîche pour sur ! Nos amis sont arrivés au moment où nous nous séchions, timing parfait ! A noter, pendant que notre pause déjeuner : une belle demoiselle (libellule), un parcours d’aventure les pieds dans l’eau avec Chloé, et une sieste de Nico au milieu du chemin…

Dur dur de repartir après cette parenthèse enchantée ! Je mets « Wish you were here » pendant nos « Au revoir » … Maintenant, c’est direction Barême. C’est le moment aussi de lancer des « Bonjour » aux voitures que nous croisons, sur la bande son de ma playlist rock. Je suis un peu comme un dingue quoi ! Nous traversons le Parc Géologique classé UNESCO. Il est symbolisé par le nummulite, que l’on voit représenté un peu partout. Cette petite bébête constitue « un groupe de fossiles de foraminifères carbonatés. Les Nummulitique sont présentes depuis le Crétacé jusqu'à nos jours, elles sont particulièrement abondantes au cours de la période du Paléogène » (Wikipédia). Pas peu fier. A Barême, nous achetons une bouteille pour la tante et l’oncle de Nico (Josette et Christian), chez qui nous nous rendons. Devant l’échoppe, un panneau mentionne le passage pour une nuit du Nap’ ici même. Nous fêtons ça au café du village.

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Il est évident que nous nous trouvons maintenant, Nico et moi, l’avons bien compris, dans l’univers de Mathieu Colomb. Sa présence spectrale nous entoure, dans chaque pierre, dans chaque nummulite, dans chaque arbre, dans chaque brindille, dans chaque souffle de vent… Maître Mathieu a souhaité, avant d’aller à Clumanc, monter à Saint-Jacques, le village d’à côté. Il y a une cote de 2 kilomètres qu’il avait l’habitude de grimper dans sa jeunesse. Nous l’avons effectivement bien senti passer ! Dans la montée, nous avons aperçu la caravane qu’il squattait étant gamin, elle est toujours là, abandonnée, au milieu des hautes herbes. Sur la place là haut, un groupe de petits vieux tape la discute. Il se trouve que Mathieu les connaît, il la tape avec eux.

Nous redescendons vers la route qui nous mène à Clumanc. Rapidement, nous bifurquons à gauche, pour nous retrouver dans une immense cuvette, très évasée, magnifique. La route file au milieu de ce paysage, nous traçons gaiement en cette fin de journée, en mode contemplation… C’est la vallée de l’Asse. Enfin au bout, le « centre » du village, mais celui-ci est en réalité composé de micro hameaux, parsemés dans la vallée. Le « centre », avec une école, une mairie, un cimetière, et un château privé. La maison de Josette et Christian est surélevée, et offre un panorama de malade. Lui a été longtemps maire du village, alors autant dire que la soirée a été riche en anecdotes historiques diverses : les 2 clans du village de chaque côte du ruisseau, l’ancienne maquisarde de 94 ans qui habite en face de chez eux, la production de miel, l’élevage des moutons...mais surtout l’histoire du château ! Ah oui, parce que là c’est pas banal : celui-ci appartient à 2 familles différentes, il est donc divisé en 2. Et ça se voit puisque une partie est habitée, l’autre laissée à l’abandon. L’effet visuel est pour le moins surprenant. Pour couronner le tout, le seul propriétaire résident s’est mis à dos toute la population, ayant par exemple eu maille à partir avec le facteur plus d’une fois ! C’est bon ça. Toutes ces belles histoires ont tourné autour d’un apéro maison (vin cuit à base d’orange) puis d’un copieux repas. Merci encore à Josette et Christian pour leur accueil et leur convivialité ! Je termine la soirée en me plongeant dans la lecture d’un article sur le Beaufort, dans un magazine de montagne qui traînait dans les toilettes.

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14 août 2018

Jour 3 - mardi 14 août : Montmaur – Volonne (80 kms)

Même si quelques gouttes sont à nouveau tombées pendant la nuit, le ciel était dégagé ce matin. On a quitté la maison après la traditionnelle ripaille, roulant à la fraîche… Nous laissons les hauts sommets définitivement derrière nous. Les 25 kilomètres suivants jusqu’à Serres seront torchées en moins de 45 minutes, ça change des jours précédents, le long d’une route départementale un peu fréquentée. Nous nous arrêtons pour un café, chocolatines, et pains aux raisins. La ville est animée, on se pose dans un bar un peu en retrait, sur une terrasse à l’ombre, sans personne. Mathieu m’apprend ce qu’une « clue » : c’est fort de ce nouveau terme dans ma besace neuronale que nous remontons sur nos selles direction Laragne Monteglin. Nous entrons dans le Parc des Baronnies Provençales : la route est redevenue bucolique, nous sommes perdus au milieu d’une vaste cuvette. En contrebas, la rivière du Buëch, affluent de la Durance, nous accompagne. Au loin les basses montagnes toujours aussi verdoyantes. C’est top ! Paraît-il même, d’après les dires de Mathieu, que nous serions au milieu d’un décor à la Giono...

Nous bifurquons ensuite vers une route encore plus étroite qui trace vers l’horizon ; mais où nous amènera-t-elle ?!

Il est presque 13 heures et nous atteignons Larragne. Nous décidons de pique niquer, un tour au Casino du coin s’impose. Chacun a été chercher sa bouffe, mais nous avons perdu du temps à cause d’un gendarme à la retraite qui a pris le chou à Nico. Pas content le Nico il était ! On repart vers les Gorges de la Méouge ! Effectivement, la route se fait plus étroite, nous sommes pris en tenaille par des roches imposantes. Nous descendons nos vélo près du ruisseau en contrebas où pas mal de monde est déjà présent et fait trempette (beaucoup de Néerlandais et d’Allemands). On y reste plus de deux heures, entre farniente, repas, lecture journal, contemplation, et café dans la popote scout...En repartant, nous croisons un drôle d’énergumène avec son chien, qui avait pour seule obsession d’enlever les gros cailloux et les mauvaises herbes du chemin, en jouant à l’équilibriste car il a failli tomber dans le ravin plusieurs fois...

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Le soleil tape fort, il est près de 16 heures on a très chaud. Nous n’étions pas mécontents d’arriver à Sisteron où nous avons pu profiter du panorama à l’entrée de la ville, puis en enchaînant par un tour dans le vieux centre via des mini-rues amenant vers des marches pas faciles à descendre ou à monter à vélo. Après ces conneries, nous avons bu un pot au Bar du Commerce dont les toilettes étaient très propres (comme beaucoup de toilettes depuis notre départ ai-je remarqué : à chaque fois, tout était nickel).

Il nous reste 10 kilomètres pour Volonne. Nico n’a pas été loin de se faire écraser par une camionnette sur un rond-point en repartant, c’est vrai que la route était pas top à cet endroit. Le village apparaît enfin au bout d’une demi-heure. Nico nous propose d’aller voir le mur sur lequel Napoléon aurait...uriner ! Bullshit ! Eh bien non, c’est véridique il y a un panneau en provençal qui le stipule bien. Cela restera néanmoins surtout l’endroit où mes deux compagnons se seront vautrés ensemble, Nico ayant freiné brusquement sans prévenir, à moins que cela ne soit Mathieu qui collait de trop près Nico. En tout état de cause, l’un est rentré dans l’autre, et patatras ! Plus de peur (quoique) que du mal, moi j’étais mort de rire.

Nous dormons ce soir chez les amis de Nico, Christine et Frédéric, et leurs enfant. Sa sœur Nadège est également de la partie. Soirée sympathique avec au programme : cueillette de pêches du jardin, barbecue, observation des étoiles, débat sur 2001, Le Magicien d’Oz et Pink Floyd, initation au jeu du « Patibulaire mais presque »…

Nous avons terminé tous les 5 dans le grand salon de nos hôtes, chacun sur son matelas gonflable, pour une Pyjama Party ! Putain, je retourne à mes 15 ans…

 

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13 août 2018

Jour 2 - Lundi 13 août : Corps – Montmaur (45 kms)

Putain de merde, c’était prévu depuis hier, mais effectivement ce matin à 06 heures j’ai été réveillé par la flotte et les premiers orages. A 7 heures, il a pourtant bien fallu se lever. Nico a l’air fringant et a repris du poil de la bête. On s’habille et on file prendre le petit déjeuner à l’autre hôtel (le 3 étoiles donc) mais il a fallu traverser quelques rues, et on a eu un aperçu de ce qui nous attendait… Nous étions seuls avec le serveur et gérant des 2 hôtels en fait depuis 4 ans. Originaire d’Auxerre, il nous a confié sa volonté de revitaliser le village avec les autres commerçants, la commune ayant perdu les 3/4 de ses commerces en 10 ans. Très sympathique et motivé ce monsieur...

A 9 heures, nous peaufinons la mise de nos équipements : poncho, kways, gants, et nous quittons Corps. Autour de nous, personne. C’est pas un temps à mettre un chien dehors pour sur… Heureusement, les orages se sont tus. Nous nous dirigeons vers le Dévoluy. La route, étroite, serpentante, est superbe malgré la pluie et le temps maussade, mix de forêts, impressionnantes falaises au dessus de nous, avec en toile de fond les nuages accrochés au sommet des montagnes. Tout cela est forcément superbe ! Au bout d’une heure, la pluie s’est estompée et dans le ciel sont apparus des trous de bleu. La cuvette étroite dans laquelle nous roulions s’est évasée après être passé à côté de La Joue du Loup (souvenir hiver 1993?). Pause devant la fontaine du village de Coutières à quelques hectomètres du col de Festre, plus haut sommet du parcours (1441 mètres). Là-haut, nous profitons du plateau et du panorama. A nouveau, tout cela est forcément superbe ! Pour nous, le plus difficile est fait, puisque c’est une grande descente qui nous a amené à Montmaur. Le temps se dégage au fur et à mesure ; en bas aussi, le paysage évolue, laissant place à de douces collines de sapinières.

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Nous dévalons sur Vayres, à côté de Montmaur, sur les coups de midi, mais nous ne sommes attendus chez l’oncle et la tante de Nicolas qu’en fin d’après midi. Nous avons profité tranquillou de cet après midi : repas dans la salle d’un p’tit restaurant en bord de route, suivi d’une sieste en terrasse, de la préparation des cartes postales à nos familles, de l’achat et lecture de journaux (La Décroissance pour Mathieu, Fakir pour Nico, faut bien que je les éduque ces jeunes!), la recherche d’un caviste qu’on ne trouvera jamais, l’achat de fruits chez un producteur (Mathieu a eu un ticket avec une cliente au passage), le Super U pour trouver la dive bouteille, enfin le Go Sport pour une casquette (Nico) et des pédales de vélo (Mathieu, qui en avait marre de sentir ces automatiques avec ces chaussures de touristes). Après ces activités frénétiques, on est reparti sur Montmaur, il est près de 18 heures. Georges, Maryse et leurs 2 petits enfants (Antoine et X) nous accueillent chaleureusement. Coup de pot, un orage avec une méga averse de grêle nous tombe dessus peu de temps après ! Après l’apéro, nous passons au repas, repas qui aura marqué Mathieu, tout ému d’avoir mangé son dessert, une île flottante, dans une coupe dont le fond était à la gloire de Napoléon. Il était pas peu fier ! La soirée s’est terminée par un tarot sympathique mais sans foi ni loi.

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12 août 2018

Jour 1 - dimanche 12 août : Grenoble – Corps (75 kms)

Ce matin, lever à 08h00 sous un magnifique soleil. Méga petit déjeuner à l’anglaise, calage des bagages sur nos biclounes, et hop en avant !! On repasse devant la gare car Nico voulait acheter un billet de train qu’il ne trouva d’ailleurs pas ; ce sera le running gag du voyage...

Devant le parvis, squattait un groupe de jeunes cyclotouristes catholique : une « marche » à travers la France, via une association nommée « Aime comme Marie », dont le t-shirt officiel explicitait un parcours en forme de M sur une carte de France. On papote un peu, nous informons sur le concept, nous rendons compte que merde, nous on roule sans cause, puis on conclut la conversation en leur rappelant tout de même que le devoir nous appelait…

La sortie de Grenoble par en ligne droite, via une piste longeant la route principale. A notre droite le sommet de Taillefer. La portion jusqu’à l’entrée de Vizille n’a pas été des plus excitantes, car l’axe est assez fréquenté (la Route Napoléon est une nationale) et les paysages plutôt mornes. Arrivés à cette bifurcation, le changement fut néanmoins notable : vicinale longeant la Romanche, paysages verts et vallonnés. C’est là que nous avons monté une première bonne côte de 3 kilomètres dans un cadre bucolique. Par contre, il nous a fallu ensuite reprendre la nationale (j’ai envie de la nommer « La Mortelle »!) à la sortie de Vizille. J’ai pas senti le truc alors j’ai planté Nico et Mathieu pour partir tout seul à la recherche d’une route parallèle, tant l’axe principale était dangereux. Je suis redescendu dans le village pour m’apercevoir que finalement, ben non, il n’y avait pas de plan B. Fuck ! Me revoilà à remonter la côte, puis à me lancer sur 5 kilomètres de cauchemar absolu : cana totale, bagnoles roulant à fond, odeur du bitume, odeur d’essence, virages serrés, et pour m’achever une pente à 12 % ! J’ai failli mettre pied à terre, seul quelques coins sporadiquement ombragés m’ont permis de tenir.

Nico et Mathieu m’attendaient à l’entrée du village de Laffrey. Nous étions tous les trois exténués. Nous nous sommes arrêtés sur les abords du lac, à proximité. Putain, la vue de cette étendue bleutée était un miracle ! En moins de deux minutes, nous étions à l’eau, pour un barbotage intense bien mérité. Pour info, Laffrey a été le point de rencontre de Napoléon avec l’armée royale. Et là, le Nap’ il a dit aux soldats : « Je suis votre Empereur. Suivez-moi ou butez moi » en gros. Et là, ben les soldats ils ont fait allégeance. De bon augure pour la suite me direz-vous…Un sandwich, une bière, un séchage de chaussettes plus tard, il était temps de décoller : les 14 heures approchaient et nous avions encore 30 bons kilomètres.

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Gros changements de paysages cet après midi. Nous avons commencé par contourner le lac en prenant de plus en plus d’altitude sur une route ultra tranquille. Ce qui nous a permis d’avoir une vue imprenable sur l’horizon, notamment sur d’autres petits lacs dispersés un peu partout, le tout en traversant de petits villages typiques. Surtout, c’est l’apparition de l’Oubiou qui nous a fait comprendre que c’était bon, nous étions bien dans les Alpes. Nous l’avons eu en ligne de mire toute la fin du trajet. Avant La Mure, nous avons bifurqué en suivant un panneau vélo, qui allait nous rallonger de 10 bons kilomètres le trajet, mais nous éviter à nouveau la route principale. Ça cogne, nous avons fait un break au milieu de nulle part pour que Mathieu défasse notamment ces clics de pédales. Le temps a semblé aussi long à Nico, surtout au niveau du canal sur la Bonne car le kilométrage avant Corps ne diminuait pas ! Ça l’a un peu vénère le Nico hein... Faut pas lui faire à l’envers au Nico, moi je vous dis ! Un vieux couple dans leur transat en bordure de rivière nous ont indiqué le chemin le moins accidenté. On s’est malgré tout coltiné quelques belles cotes encore avant de pouvoir enfin apercevoir Corps à l’horizon. D’ailleurs, le village est lui-même au bout d’une énième montée. Boudiou, il était 19 heures, et nous n’étions pas mécontents de lâcher le guidon. Le bourg est assez sympathique, nous retombons sur notre couple de vieux qui nous a alpagué pour prendre de nos nouvelles. Notre chambre se trouvait non pas dans l’hôtel de la Poste (3 étoiles) sis dans la rue principale, mais dans l’arrière cour si l’on peut dire, à l’hôtel du Relais (2 étoiles). Y a pas grand monde, 2 autres cyclistes étrangers. Un immense garage est mis à notre disposition pour parquer nos biclounes, ça c’est cool !

Nous mangerons dans le seul restaurant du village, en terrasse, tranquille, il fait super bon encore ce soir. Ensuite, balade nocturne dans les petites ruelles à la recherche des traces de Napoléon, car ce monsieur a dormi ici lors de son périple. On tombe sur quelques panneaux d’information historiques et plus généraux (j’apprends au passage la signification du mot « homaillerie »). Notre soirée se terminera par une petite session thérapeutique avec Mathieu. Il m’apprendra que notre ami Bertrand de Sola (en seconde avec nous) a monté sa troupe de cirque en Bretagne. Il est temps de remonter dans la chambre et faire dodo. C’était sans compter une improvisation proposée par Nico avec un bon petit vomi des familles ! Ah celle là, il ne nous l’avait jamais faite ! Mat s’est plaint quant à lui de son testicule gauche qui l’irritait depuis le début de l’après midi. Bon c’est tout ? On peut aller se coucher maintenant !!

 

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11 août 2018

Prologue - samedi 11 août : Bordeaux – Grenoble – Col de Porte

Big news cette année ! et je n’en suis pas peu fier, c'est la venue de Mathieu, qui avait déjà effectué une étape avec nous il y a 13 ans pour le Paris – Marseille. A force de le tanner, il a fini par céder ! En tout cas, c’est cool qu’il soit parmi nous…Welcome to the Bubbacycletour !

La nuit dernière (vendredi à samedi) j'ai peu dormi : rangement de la maison après la soirée avec Nico et sa nouvelle compagne que j’ai rencontré pour la première fois, accompagnée de ses 2 enfants et d’un neveu. Notre soirée Mac Do s’est transformé en cauchemar au drive où nous avons bien poireauté une heure. A leur départ, vers 23h30, j’ai termnié la soirée en réparant le vélo d’Emilie.

Le stress de ce matin a consisté à : se procurer un sac isotherme à Intermarché pour envoyer les gouttes de traitement anti-acarien de Laurane, car en revenant de Sauzet l’avant-veille, je suis reparti avec les siennes, (confondues avec celles d’Elouan) ; partir à la Poste pour lancer le Chronopost ; enfin rejoindre la gare en temps et en heure pour ne pas louper le train pour Paris. Finalement, j’étais à l’heure, contrairement à Nico, qui avec sa nouvelle vie, est arrivé avec un 1/4 d’heure de retard (Nico, c’est quoi ce bordel?!).

Le trajet s’est déroulé tranquillou, arrivée à Montparnasse à midi. Là, Nico récupère son vélo qu’il avait laissé à la gare (parking spécial sécurisé), puis ensemble nous pédalons jusqu’à Gare de Lyon. Juste avant le départ du train pour Grenoble, j’appelle l’hôtel pour bien confirmer notre résa : première frayeur en réalité car l’hôtesse d’accueil ne retrouve pas mon nom. Du coup, j’ai missionné Mathieu d’aller en éclaireur et de résoudre ce léger problème, son train arrivant plus tôt que le nôtre (lui venant de Lyon). Ce qu’il fit magistralement. A 17h, à la gare, Mathieu est venu nous chercher. Chaleureuses retrouvailles. Hop, hop, la photo officielle, puis direction notre chambre, à 2 pas de là.

Après quelques minutes à analyser nos sacoches respectives et leurs contenus, notamment la version minimaliste de Mathieu (1 tee-shirt, 1 paire de chaussettes, plus un livre de Marc Aurèle qu’il n’ouvrira jamais), nous nous habillons en mode cycliste car, pour nous mettre en jambes, nous avons décidé d’attaquer le col de Porte (1 350 m), à la sortie de Grenoble. Nous partons fiers comme des coqs...Mais cette virée a vite tourné à l’hécatombe : au bout de quelques hectomètres de montée (passé le village de X), le semelle de la chaussure vélo de Mathieu se décolle. Résultat : un retour direct à l’hôtel. 3 kilomètres plus tard, Nico sent son genou tourner, enchaîne avec une fringale, puis termine en ne voyant plus rien car il n’a sur lui que ses lunettes de soleil et c’est la fin de journée...Rebelote : retour direct à l’hôtel.

Me voilà en solo pour les 9 dernières bornes. Autant au départ, il y avait pas mal de bagnoles, autant sur cette deuxième moitié de parcours, j’entrais dans une phase bucolique : traversée de petits hameaux, moutons et premières sapinières ; l’atmosphère et les couleurs de début de soirée ajoutaient au charme. Oui, car il était quand même 20h15 quand j’atteignis le sommet. Bon la vue n’était pas extraordinaire, mais il y avait un bar alors je me suis pris un petit demi pour fêter ça, avant de redescendre fissa. 50 minutes mais ça a bien caillé, heureusement que j’avais avec moi le coupe vent de Nico.

J’ai rejoint mes petits camarades puis après une bonne douche revigorante, nous partîmes chercher un restaurant. A noter qu’outre son problème de semelles, en phase de résolution, les dites semelles ayant été recollées avec une glu achetée dans une supérette dans laquelle Mathieu s’était arrêté lors de son retour à l’hôtel, le poids de ses 2 sacoches reposant depuis quelques minutes sur les chaussures, donc outre son problème de semelles, Mathieu a trouvé le moyen, sur le chemin retour vers l’hôtel donc, de se casser la gueule en coinçant sa roue dans le rail du tramway. Sacré Mat !

Pour le restaurant, j’ai tenté de passer par ma nouvelle appli FairTrip, qui recense les lieux bio et/ou équitables, mais l’adresse retenue était fermée. On s’est rabattu comme des touristes de base sur une place animée mais néanmoins sympathique, à la terrasse d’une brasserie disons plus classique, la Café Leffe. Le tartare au bœuf d’Aubrac n’en était pas moins savoureux.

Retour à 23h00 à la chambre. Les chaussures de Mathieu sont toujours en cours de recollage, demain nous serons fixés sur la qualité ou non de la glu.

 

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