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Grenoble - Golf Juan 2018 (Route Napoléon)
12 août 2018

Jour 1 - dimanche 12 août : Grenoble – Corps (75 kms)

Ce matin, lever à 08h00 sous un magnifique soleil. Méga petit déjeuner à l’anglaise, calage des bagages sur nos biclounes, et hop en avant !! On repasse devant la gare car Nico voulait acheter un billet de train qu’il ne trouva d’ailleurs pas ; ce sera le running gag du voyage...

Devant le parvis, squattait un groupe de jeunes cyclotouristes catholique : une « marche » à travers la France, via une association nommée « Aime comme Marie », dont le t-shirt officiel explicitait un parcours en forme de M sur une carte de France. On papote un peu, nous informons sur le concept, nous rendons compte que merde, nous on roule sans cause, puis on conclut la conversation en leur rappelant tout de même que le devoir nous appelait…

La sortie de Grenoble par en ligne droite, via une piste longeant la route principale. A notre droite le sommet de Taillefer. La portion jusqu’à l’entrée de Vizille n’a pas été des plus excitantes, car l’axe est assez fréquenté (la Route Napoléon est une nationale) et les paysages plutôt mornes. Arrivés à cette bifurcation, le changement fut néanmoins notable : vicinale longeant la Romanche, paysages verts et vallonnés. C’est là que nous avons monté une première bonne côte de 3 kilomètres dans un cadre bucolique. Par contre, il nous a fallu ensuite reprendre la nationale (j’ai envie de la nommer « La Mortelle »!) à la sortie de Vizille. J’ai pas senti le truc alors j’ai planté Nico et Mathieu pour partir tout seul à la recherche d’une route parallèle, tant l’axe principale était dangereux. Je suis redescendu dans le village pour m’apercevoir que finalement, ben non, il n’y avait pas de plan B. Fuck ! Me revoilà à remonter la côte, puis à me lancer sur 5 kilomètres de cauchemar absolu : cana totale, bagnoles roulant à fond, odeur du bitume, odeur d’essence, virages serrés, et pour m’achever une pente à 12 % ! J’ai failli mettre pied à terre, seul quelques coins sporadiquement ombragés m’ont permis de tenir.

Nico et Mathieu m’attendaient à l’entrée du village de Laffrey. Nous étions tous les trois exténués. Nous nous sommes arrêtés sur les abords du lac, à proximité. Putain, la vue de cette étendue bleutée était un miracle ! En moins de deux minutes, nous étions à l’eau, pour un barbotage intense bien mérité. Pour info, Laffrey a été le point de rencontre de Napoléon avec l’armée royale. Et là, le Nap’ il a dit aux soldats : « Je suis votre Empereur. Suivez-moi ou butez moi » en gros. Et là, ben les soldats ils ont fait allégeance. De bon augure pour la suite me direz-vous…Un sandwich, une bière, un séchage de chaussettes plus tard, il était temps de décoller : les 14 heures approchaient et nous avions encore 30 bons kilomètres.

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Gros changements de paysages cet après midi. Nous avons commencé par contourner le lac en prenant de plus en plus d’altitude sur une route ultra tranquille. Ce qui nous a permis d’avoir une vue imprenable sur l’horizon, notamment sur d’autres petits lacs dispersés un peu partout, le tout en traversant de petits villages typiques. Surtout, c’est l’apparition de l’Oubiou qui nous a fait comprendre que c’était bon, nous étions bien dans les Alpes. Nous l’avons eu en ligne de mire toute la fin du trajet. Avant La Mure, nous avons bifurqué en suivant un panneau vélo, qui allait nous rallonger de 10 bons kilomètres le trajet, mais nous éviter à nouveau la route principale. Ça cogne, nous avons fait un break au milieu de nulle part pour que Mathieu défasse notamment ces clics de pédales. Le temps a semblé aussi long à Nico, surtout au niveau du canal sur la Bonne car le kilométrage avant Corps ne diminuait pas ! Ça l’a un peu vénère le Nico hein... Faut pas lui faire à l’envers au Nico, moi je vous dis ! Un vieux couple dans leur transat en bordure de rivière nous ont indiqué le chemin le moins accidenté. On s’est malgré tout coltiné quelques belles cotes encore avant de pouvoir enfin apercevoir Corps à l’horizon. D’ailleurs, le village est lui-même au bout d’une énième montée. Boudiou, il était 19 heures, et nous n’étions pas mécontents de lâcher le guidon. Le bourg est assez sympathique, nous retombons sur notre couple de vieux qui nous a alpagué pour prendre de nos nouvelles. Notre chambre se trouvait non pas dans l’hôtel de la Poste (3 étoiles) sis dans la rue principale, mais dans l’arrière cour si l’on peut dire, à l’hôtel du Relais (2 étoiles). Y a pas grand monde, 2 autres cyclistes étrangers. Un immense garage est mis à notre disposition pour parquer nos biclounes, ça c’est cool !

Nous mangerons dans le seul restaurant du village, en terrasse, tranquille, il fait super bon encore ce soir. Ensuite, balade nocturne dans les petites ruelles à la recherche des traces de Napoléon, car ce monsieur a dormi ici lors de son périple. On tombe sur quelques panneaux d’information historiques et plus généraux (j’apprends au passage la signification du mot « homaillerie »). Notre soirée se terminera par une petite session thérapeutique avec Mathieu. Il m’apprendra que notre ami Bertrand de Sola (en seconde avec nous) a monté sa troupe de cirque en Bretagne. Il est temps de remonter dans la chambre et faire dodo. C’était sans compter une improvisation proposée par Nico avec un bon petit vomi des familles ! Ah celle là, il ne nous l’avait jamais faite ! Mat s’est plaint quant à lui de son testicule gauche qui l’irritait depuis le début de l’après midi. Bon c’est tout ? On peut aller se coucher maintenant !!

 

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